Énergie/Électricité

B comme Biocarburants

Le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d’eau, les marées ou encore des champs de blé, de soja, de canne à sucre… Rien à voir avec un cours de sciences naturelles de la classe de 3ème de votre enfant, voici les sources d’énergie d’aujourd’hui et de demain. Des matières premières « vertes », des énergies renouvelables qui n’engendrent pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes, qui ne s’épuiseront pas en quelques décennies ou siècles et permettent même de générer de nouveaux emplois. Mais est-ce que ça marche vraiment les énergies renouvelables ? Tipiik ouvre une série d’articles pour comprendre cette révolution douce qui prend place autour de nous. 

 Les biocarburants, c’est quoi ?

Ce sont des carburants de substitution, qui ne proviennent pas du pétrole. Ils sont obtenus à partir de la biomasse c’est-à-dire à partir de matières premières d’origine végétale, animale ou issues de déchets. Leur développement présente trois avantages : réduire les émissions de gaz à effet de serre, apporter une alternative à l’épuisement des réserves mondiales d’énergies fossiles et offrir de nouveaux débouchés aux filières agricoles classiques du blé, maïs, betterave… Il existe deux types de biocarburants, l’éthanol (pour la filière essence) et le biodiesel (pour la filière diesel) qui, pour être utilisés doivent être incorporés aux carburants classique essence et diesel.

Ça marche ?

Oui ! Nous les utilisons déjà depuis une dizaine d’années. Les supercarburants SP95 et SP98 contiennent 5% de volume d’éthanol et ne nécessitent aucune adaptation du moteur et du véhicule. Le supercarburant SP95-E10 qui contient lui 10% d’éthanol est compatible avec près de 90% des véhicules essence actuellement en circulation et avec tous les véhicules neufs (sauf exception). Quant au super éthanol E85, destiné uniquement à certains véhicules, il contient entre 65 et 85 % d’éthanol. À la pompe diesel, même situation : le biodiesel est utilisé en mélange dans le gazole commercial de manière banalisée à hauteur maximale de 8% en volume.

La suite ?

L’enjeu en ce qui concerne les biocarburants va consister à s’assurer de diversifier les ressources pour limiter les problèmes d’usage extensif des sols agricoles et éviter une concurrence avec des matières premières qui sont également destinées à l’alimentation humaine ou animale. Les équipes de recherche planchent donc déjà sur la suite, le développement des biocarburants dits « de deuxième ou troisième génération ». Principale piste : l’éthanol obtenu à partir de paille ou de bois au lieu de la betterave, du blé, du maïs, de la canne à sucre (provenant du Brésil), et pour lequel les experts ont déjà trouvé un nom savant « éthanol lignocellulosique ».

Quid des sargasses ?

La solution serait idéale : faire de l’essence avec les algues sargasses qui menacent d’envahir régulièrement les plages de la Caraïbe ? Tout indique que les algues au sens large seront bel et bien au cœur des biocarburants de 3ème génération. Exxon Mobil Corp a déjà investi 600 millions de dollars pour développer du biocarburant à partir d’algues. De son côté, en 2010, John Williams, le porte-parole de l’Algal BioMass Association, une organisation qui réunit des entreprises impliquées dans le développement de carburants à base d’algue, estimait que l’équivalent d’un hectare d’algues peut produire « plus de dix fois plus de carburant » qu’un hectare de soja. Restent cependant de nombreux défis techniques et économiques qui ne permettent pas d’envisager un développement de cette filière et solution à court terme.

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