Une nouvelle vie pour notre case à vent d’antan

Après Irma, Maria, le retour du concept de la Case à Vent pour préserver les vies?

COBATY MARTINIQUE s’est rendu le 16 novembre 2017 à Saint-Martin afin de constater et analyser les effets de ces deux phénomènes climatiques particulièrement destructeurs.

Suite à ce déplacement, une commission étudiera la nécessité de l’évolution de la règlementation para-cyclonique et portera les propositions de COBATY MARTINIQUE à nos institutionnels. Entre autres réflexions, l’application d’un ancien principe élémentaire disparu depuis, est une des solutions avancées, celle-ci ayant fait ses preuves « an tan lontan » : La case à vent.

Avant

Après

Celle-ci existait sur les habitations et dans certaines maisons dans le paysage rural ou urbain martiniquais et permettait la protection des populations plus vulnérables autour des propriétaires pendant le passage d’un cyclone ou d’une tempête tropicale.

Elle consistait souvent en un espace semi enterré sous les bâtiments d’exploration de l’habitation ou un local dédié en pierre ou moellons, fermé dans les deux cas par une solide porte bloquée par crochets ou des barres bien clouées le temps du passage du phénomène.

Une fois celui-ci passé, chacun pouvait sortir constater les dégâts et se mettre au travail pour une nécessaire reconstruction et relance immédiate de l’économie.

A Saint-Pierre après 1902 cet espace renforcé construit en différents points de la ville, semblait avoir une fonction supplémentaire lié au volcan qui présentait de forts signes d’activité durant toute la période de déblaiement de la ville et du début de sa reconstruction.

Au moins une de ces « case à vent » existe encore dans la plus ancienne maison de la ville, construite en 1912.

Moderniser le concept de la « case à vent » pour l’intégrer à nos constructions actuelles paraît indispensable. Celle-ci peut consister en une pièce de l’habitation réalisée en dur y compris avec une dalle en plafond et doté d’une porte renforcée, avec possibilité de blocage intérieur. Par exemple un cellier ou une salle de bains selon les possibilités financières du propriétaire.

En immeuble le même principe pourra être utilisé pour permettre aux occupants d’avoir un espace sécurisé en cas de vents cycloniques de force allant au-delà des calculs pris en compte, et en cas de destruction des menuiseries extérieures en façade de bâtiment. Ce concept pourra aussi être intégré dans les bâtiments existants après un diagnostic par un professionnel. Celui-ci étudiera et déterminera une zone pouvant répondre aux contraintes de la mise en œuvre d’une « case à vent », et en préconiser les nécessaires renforcements.

Le changement climatique est bien présent avec ses monstres cycloniques à prendre absolument en compte. Il semble temps d’anticiper, et adapter les réglementations à notre réalité tropicale, dans l’esprit : « pren douvan avan douvan prenw »

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Cette article vous est offert par le COBATY MARTINIQUE.

2018, une nouvelle gouvernance pour COBATY MARTINIQUE : Didier DERIS succède à la présidence de l’association à Tania de FABRIQUE SAINT-TOURS, elle-même nommée à la présidence du district 10 de COBATY composé des associations Cobatystes de Guyane, Guadeloupe, la Réunion, Martinique et Madagascar .

Composition du nouveau bureau :