La villa créole en béton : un souvenir ancré dans le modernisme

Certains disent que la maison créole est faite de murs, mais avant tout elle est faite d’une âme. Riche de son héritage, un mélange de cultures (amérindienne, française, espagnole, et anglo-saxonne) aboutit à un style très marqué. L’architecture « créole » est un résultat d’influences où la devanture est sa signature. Un toit à plusieurs versants orné d’une frise, des volets à chaque fenêtre, une terrasse ombragée entourée d’un jardin créole…

Au fil du temps de nombreux facteurs façonnent et remanient l’architecture coloniale, devenant davantage moderne et contemporaine. Toutefois, l’ancrage des codes architecturaux « créole » ont su conserver ses traits originaux. Ce changement inéluctable parvient à un produit unique où même déstructurée, l’habitation créole reste reconnaissable.

La maison créole et son évolution

Dans l’imaginaire collectif, le style colonial évoque une grande demeure spacieuse, ouverte, confortable et luxueuse. Distincte, elle s’adapte et s’approprie de nouvelles techniques et matériaux de construction. En Martinique comme en Guadeloupe, des analogies architecturales ont suivi une évolution commune face à une demande de plus en plus forte.

Aujourd’hui, la grandeur du rêve a pris forme grâce au béton !

Ce matériau a longtemps souffert de l’image négative de l’urbanisme de l’après-guerre. Mais reste une matière pleine de ressources. Le béton, au contraire réunit de nombreux avantages, qui combinent solidité, confort et esthétisme.

Cet élément désigne un composite fabriqué avec des granulats (sable et/ou gravillons), agglomérés par un liant (souvent du ciment) et de l’eau. Avec des matières premières répandues au travers de la planète, une construction en béton se révèle moins coûteuse qu’une bâtisse en ossature bois.

Malléable et résistant, son utilisation est pérenne. Le niveau d’isolation et d’étanchéité est excellent grâce à sa composition. Le recours au béton procure un confort à l’intérieur grâce à une inertie thermique inégalée.

Construire avec une haute performance énergétique tout en offrant un confort thermique est l’enjeu de notre ère. Pour concilier ces deux points, le béton -matériau lourd – présente un potentiel thermodynamique.

Il évite les surchauffes et favorise une aisance en écrêtant les pointes de température. De plus, il propose une grande liberté d’aménagement grâce aux portances qu’il peut subir. Un salon et une cuisine peuvent être complètement ouverts à l’aide de poutres IPN.

Cet attelage métallique, souvent en acier, à haute résistance peut maintenir et soutenir un plafond, supporter un plancher ou remplacer un mur porteur. Certains architectes ou particuliers les utilisent parfois comme élément décoratif.

Le béton, un atout pour la maison créole

Harmonieux, les équipement techniques (coupe-circuit et canalisations) s’intègrent directement dans le coffrage des murs voire du sol sans plâtrage. Rendant le souterrain habitable, le béton permet un affranchissement de ce que l’on croit possible.

Cette matière pleine de ressources répond aux contraintes sismiques et anticycloniques. De fait, l’exploitation du béton « armé » devient l’allié des constructions antillaises. L’enjeu était de surpasser les faiblesses du béton afin de le rendre optimal.

C’est pourquoi l’utilisation d’armatures (barres ou treillis soudés) en acier consolident la traction lors de chocs ou de mouvements. Avec le béton armé, la compression et la traction s’équilibrent pour une résistance maximale aux pressions, vents et séismes.

Pleine de qualités, la maison « créole » en béton conquiert fortement le marché de la construction de bien individuel dans les îles françaises. Sans limite constructive, l’ampleur du design intérieur se fait ressentir dès l’entrée. S’affranchissant de toutes limites de construction ou de rénovation, le béton n’enlève rien du charme de l’habitation colonial.

Concrètement, une construction en béton apporte des garanties qualitatives, un coût inférieur face à une édification en bois et un délai court de travaux. Entre six mois et un an, la maison de vos rêves peut donc prendre forme sous vos yeux.

« Infos en béton ! »

Avec de constantes évolutions technologiques, la famille du béton s’agrandit pour répondre aux performances recherchées…

• Le béton armé : résiste aux grandes forces de compressions et de tractions grâce à l’armature de barres en acier ou de filets ajoutés.
• Le béton précontraint : est une technique spéciale alliant celle du béton armé, permettant l’augmentation de la charge du béton et sa qualité de compression, telles que les charges d’exploitation ou climatique. Pour ce faire, on introduit des barres d’acier mises en tension dans le coffrage avant bétonnage.
•  Le béton projeté : est un jet sur une surface existante sans coffrage. Il s’utilise généralement pour la restauration de façades mais s’emploie également pour apporter du relief.
• Le béton autoplaçant : est très liquide. Il se coule facilement dans les coffrages de forme étroite et/ou complexe.
• Le béton autonettoyant : grâce à un procédé technique (photocatalyse), le béton reste propre longtemps.
• Le béton à motifs : lorsque le béton est mouillé, il dévoile des motifs invisibles. Souvent utilisé dans les environnements humides, il peut être placé dans les douches, baignoire ou autour des piscines.
• Le béton translucide : est un béton riche en fibres optiques translucides grâce auquel les ombres et les silhouettes restent visibles.
• Le béton ciré : en peinture ou en enduit, le béton ciré est un revêtement pour sol ou mur complètement résistant à l’eau. Son aspect final est très minéral. Il nécessite de l’entretien afin de le raviver.
• Le béton à très haute résistance : résiste 10 à 15 fois mieux que le béton traditionnel. Permet les constructions plus étroites.