Nous nous apprêtons à rentrer dans une nouvelle saison cyclonique : on nous annonce une vingtaine de phénomènes cycloniques dont cinq ou six ouragans.
Le suivi de la saison cyclonique 2018 pour le bassin caribéen sera plus intense que la moyenne des 30 dernières années, mais pas aussi active que celle de l’année 2017.
Entre août et octobre dernier, les médias n’ont eu d’yeux que pour les cartes du centre américain de suivi des cyclones, le NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). Du jamais vu depuis que les satellites météorologiques observent la Terre. On y voyait surgir d’immenses phénomènes avançant sur l’océan, on en suivait les trajectoires prévues et on en guettait les fluctuations d’intensité. Pendant plus de deux mois les ouragans se sont succédés quasiment sans interruption, en un véritable cortège funèbre. Parmi les 10 ouragans annoncés pour l’été dernier, Harvey, le quatrième cyclone de la saison 2017, a atteint la catégorie 4 et 2 ont atteint la catégorie 5, Irma et Maria.
À eux trois, Harvey, Maria et Irma laissent une facture de plus d’une dizaine de milliards de dollars de dégâts et plus de 300 morts. Marqués par ces catastrophes naturelles hors normes, nous sommes tous conscients, en tant que Caribéens, de devoir mieux nous préparer pour amoindrir les pertes matérielles et humaines.
Mieux anticiper un cyclone
Les cyclones tropicaux fascinent les hommes par leur puissance, leurs conditions de développement et de déplacement avec des vents pouvant atteindre 350 km/h.
Un cyclone est un risque majeur contre lequel l’Homme ne peut que se protéger de manière passive. Nul ne peut l’empêcher de se former. Les seules mesures possibles relèvent de la protection. Ces dispositions, à la fois individuelles et collectives, sont destinées à limiter l’impact humain et économique. Les territoires Caribéens tendent à être prêts à une intensification de ces phénomènes climatiques. L’avant cyclone impose l’application de normes précises, en matière d’architecture, de matériaux utilisés et de comportements humains à adopter.
>> UN CYCLONE EST UN RISQUE MAJEUR CONTRE LEQUEL L’HOMME NE PEUT QUE SE PROTÉGER DE MANIÈRE PASSIVE. NUL NE PEUT L’EMPÊCHER DE SE FORMER. LES SEULES MESURES POSSIBLES RELÈVENT DE LA PROTECTION
Un aménagement paracyclonique
Certaines normes de construction paracycloniques doivent en effet permettre
à certaines structures d’offrir une résistance maximale avec une ossature rigide et flexible à la fois. Le but, éviter ou minimiser les préjudices humains. Les normes parasismiques sont obligatoires pour les bâtiments publics dans les départements concernés par les risques cycloniques. Le non-respect de ces normes relève de la responsabilité des constructeurs et les expose à des sanctions pénales.
>> LES NIVEAUX « VIOLET, CONFINEZ-VOUS, NE SORTEZ PAS ! » ET « GRIS, RESTEZ PRUDENT ! »
Malgré leurs preuves de résistance à ces vents « écrasants », « elles ne constituent pas une garantie absolue », selon Alain Zozor, président de l’Ordre des Architectes de Martinique. À noter que des constructions aux normes peuvent devenir vulnérables face à la succession d’événements naturels de très grande intensité.
Météo France, l’informateur de tout instant
Les modèles développés par Météo France sont formels, au cours des cinquante prochaines années, du fait du changement climatique, il n’y aura pas davantage de cyclones, mais ils seront par contre plus puissants et dévastateurs.
En cas d’alerte de Météo France, agissez en adéquation avec la procédure de « vigilance météorologique » en vigueur. Il s’agit d’une procédure allant du niveau vert au rouge. Les cyclones tropicaux ont leur propre code couleur allant du jaune au gris. Les niveaux « Violet, confinez-vous, ne sortez pas ! » et « Gris, restez prudent ! » sont utilisés uniquement lors du passage d’un phénomène. Les prévisionnistes de Météo France et la Préfecture sont les seuls acteurs pouvant déclencher le passage d’un niveau de vigilance à l’autre. Pour cette saison cyclonique, la diffusion des informations a également lieu sur les plateformes Twitter et Facebook.
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