1, 2, 3 GOUTTIÈRES. De la pose à l’entretien

En pleine saison cyclonique, nous sommes allé à la rencontre de Sandrine Guyon,
patron de 1,2,3 Gouttières et présidente de l’association « les compagnons du bâtiment ». Cinq questions sur son métier et nos maisons.

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Toutes les maisons doivent-elles être équipées de gouttières ?

Sandrine Guyon : Les gouttières sont obligatoires car elles permettent d’orienter, évacuer et collecter les eaux de pluie. Sans ça, l’eau va creuser le terrain et abîmer les fondations de la maison, les murs, la peinture…

Vous fabriquez vous-même les gouttières que vous posez ?

Oui, c’est un plus, on possède notre propre machine à gouttières et à tuyaux, ce qui nous permet à partir de rouleaux de 100 mètres d’aluminium de faire des tuyaux de toutes les tailles, là où des confrères sont uniquement distributeurs et commandent des tuyaux tout prêts, de taille standard, qu’ils adaptent ensuite en les raccordant entre eux. Quant à la matière première, on n’utilise que de l’aluminium fabriqué en France, on refuse de commander un alliage qui serait certes moins coûteux mais aussi de moins bonne qualité. C’est un choix et un gage pour nos clients.

Vous rencontrez parfois des réticences de la part des architectes ou des clients pour poser des gouttières conformes ?

On bataille parfois avec certains architectes pour installer des descentes de tuyau… tous les 11 mètres de gouttière. Ça peut paraître inesthétique mais c’est pourtant indispensable pour que la gouttière remplisse sa fonction et que l’eau ne stagne pas. Je leur explique que si on ne respecte pas cette répartition, l’habitation concernée aura des moustiques, avec son lot potentiel de dengue, chikunguya… Généralement, c’est un argument qui clôt la négociation (rires).

Comment doit-on entretenir ses gouttières ?

La première chose c’est de vérifier qu’elles ne sont pas obstruées par des feuilles ou autres végétaux. On peut aussi vérifier que les écarteurs de la gouttière et les attaches de tuyaux de raccordement ne sont pas rouillés, ni abimés par l’air salin. Si c’est le cas, on doit venir les remplacer pour éviter que le tuyau ne se décroche puis finisse par se percer.

Vous travaillez aussi avec un drone ?

Je vous rassure, on monte toujours sur les toits ! (sourire) Y compris moi, ce qui fait d’ailleurs sourire mes employés restés au sol, lorsque je dois vérifier une installation, une finition ou autre. Et c’est vrai, on dispose aussi d’un drone pour les particuliersqui souhaitent vérifier les gouttières en hauteur. On s’adapte à notre époque mais on utilise surtout les échelles et une nacelle élévatrice qui nous permet de travailler sur des chantiers d’immeubles jusqu’à 22 mètres de hauteur.