Construction Matériaux

Sus aux déchets de chantier

Déchets de chantier dans une construction

Nouveau monde, nouvelle approche des déchets de chantier. 

La réflexion autour d’une meilleure gestion des déchets donne des pistes concrètes aux acteurs du BTP. 

Par Mathieu Rached 

La gestion des déchets de chantier est un enjeu majeur pour la Martinique en représentant près de 70% de la quantité totale des déchets produits, les 30% restant étant produit par les ménages et les activités économiques.

Il y a quelques semaines se sont tenues à Fort-de-France les Journées Techniques consacrées à la prévention et la gestion des Déchets du Bâtiment et des Travaux Publics.

A cette occasion, nous revenons sur la plateforme collaborative DEMOCLES (« Les clés de la démolition durable »), lancée fin 2014, qui a constitué une étape clé pour améliorer les pratiques de prévention et gestion des déchets du second œuvre, issus d’opérations de démolition et de réhabilitation lourde.

Elle réunit aujourd’hui plus de 70 partenaires représentatifs de la maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage,  entreprises de travaux, gestionnaires de déchets et filières de valorisation. 

Valorisation possible des déchets de chantier

Premier enseignement, celui des chantiers tests qui ont permis d’établir des constats, des enseignements et des recommandations, partagés avec l’ensemble des acteurs.

Cette phase avait notamment permis d’identifier le fait que les outils de planification et suivi de la gestion des déchets étaient peu ou mal utilisés (diagnostic déchets, registre déchets…) et que beaucoup des déchets de chantier du second œuvre se valorisent très bien, 15 des 24 catégories identifiées pouvant bénéficier d’un recyclage.

À noter également l’identification de trois grands types de chantiers en fonction des déchets générés :

  • Les chantiers de réhabilitation en milieu non occupé (dont le bâtiment dans son ensemble est sans activité) : 50 kg de déchets par m2 de surface de plancher.
  • Les chantiers de réhabilitation en milieu semi-occupé (dont le bâtiment est en partie en activité) : 20 kg de déchets par m2 de surface de plancher. 
  • Les chantiers de réhabilitation en milieu occupé (dont le bâtiment est entièrement en activité) : 5 kg de déchets par m2 de surface de plancher. 

Dépose sélective 

Quel que soit le chantier, l’étude a surtout permis de mettre en exergue le fait qu’une dépose sélective et un conditionnement adapté des déchets est possible à coût constant…

En effet, les déchets de second œuvre se déposent naturellement de façon sélective au cours des différentes phases de curage.

La mise en mélange de ces déchets dans une benne en pied de chantier entraine souvent des coûts supplémentaires indirects de main d’œuvre pour l’entreprise de travaux.

La disparition de ces coûts « cachés », en utilisant des contenants dédiés de plus petite taille à chaque type de déchet au plus près du lieu de dépose des matériaux et des équipements, pourrait équilibrer les surcoûts éventuels de certaines filières de valorisation.

Un cercle vertueux à portée de tous. 

(source : « Bâtiment et Travaux publics, prévention et valorisation des déchets », Ademe) 

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