Nouvelle saison cyclonique
On va une fois de plus jouer à la roulette russe : quelles sont les îles qui vont être touchées ?
Ces cyclones seront-ils aussi puissants qu’Irma ou Maria et si en plus on subissait un tremblement de terre, dans quel état sortirions-nous après ces évènements ?
Imaginez, vous subissez un tremblement dans votre villa que vous devrez encore payer pendant 20 ans.
Il n’y a plus d’eau car les canalisations sont cassées.
Il n’y a plus d’électricité non plus, les poteaux électriques et téléphoniques sont tombés, une coulée de terre a recouvert votre entrée et pour couronner
le tout l’immeuble dans lequel vous travaillez s’est effondré. Et pourtant votre maison a bien résisté mais vous voilà sans travail, sans eau, sans électricité, sans accès à votre maison, la moitié de vos biens meubles cassés. C’est exactement ce qui est arrivé aux habitants de Saint Martin. Plus de travail, plus d’eau, plus d’électricité, plus de centres commerciaux, plus d’hôpital, plus d’aéroport, etc. La vie n’est plus possible même si votre maison a été construite de façon réglementaire et n’a pas subi de dégâts majeurs. Quelle est la solution ? La résilience. C’est-à-dire « faire en sorte qu’après un tel évènement l’état dans lequel on se trouve soit le plus proche possible de celui dans lequel on était avant l’événement ».
C’est pourquoi nous devons réfléchir et nous organiser de façon à limiter les dégâts, faire en sorte que les fondamentaux, les gros investissements restent opérationnels : les hôpitaux, centre de secours, système de production et distribution d’eau, système de production d’électricité, de téléphone, le système économique (hôtels, centre commerciaux, approvisionnement, port, aéroport, etc.). Et aussi les systèmes sociaux, les grands axes de communication. Quant au niveau des maisons individuelles, on doit avoir la même réflexion et prévoir des citernes d’eau, des vivres, des sources d’énergie photovoltaïque de secours, etc. Les solutions existent, il faut les mettre en œuvre.
Saint Martin nous a montré que nos méthodes de gestion de crise sont inefficaces. Or, c’est une certitude, la même chose va nous arriver, c’est juste une question de temps. Alors, Martiniquais, mobilisez- vous et exigez la résilience.
M. DERIS Didier
président du COBATY
>> FAIRE EN SORTE QU’APRÈS UN TEL ÉVÈNEMENT L’ÉTAT DANS LEQUEL ON SE TROUVE SOIT LE PLUS PROCHE POSSIBLE DE CELUI DANS LEQUEL ON ÉTAIT AVANT L’ÉVÉNEMENT ».
COBATY
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